Le parcours de Thomas Dehon, ingénieur en construction au sein d’IDEA

17 Avr 2024

Véritables chefs d’orchestre techniques, les Ingénieurs en construction ont la lourde tâche de s’assurer de la pertinence, de l’efficience et de l’impact environnemental des projets mis en place par les opérateurs de l’eau.

Aujourd’hui, c’est Thomas Dehon, ingénieur en construction au sein d’IDEA, qui répond à nos questions.

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

On peut dire que j'ai un parcours atypique. N'ayant absolument pas l'idée de réaliser un parcours d'études supérieures, j'ai commencé mes études secondaires en technique de qualification à Saint-Luc Mons.

Lorsqu'est venu le choix de mon orientation scolaire, j'ai eu la chance d'être baigné dans le domaine du bâtiment suite à la construction de la maison familiale. C'est donc tout naturellement que je me suis pris de passion pour ce domaine, que je découvrais à peine à l'époque.

Aucunement destiné à poursuivre des études supérieures (lorsqu'on passe de 4 à 12 heures de mathématiques par semaine, ou encore que la chimie nous est complètement inconnue), c'est véritablement ma passion pour la technique qui m'a donné envie d'approfondir mes connaissances dans le domaine de la construction. C'est donc avec évidence, mais par moments non sans mal, que j'ai enchaîné sur un Bachelier en Construction à la HELHa pour enfin le clôturer avec une passerelle et un master en construction, finalité génie civil et bâtiment.

Mon histoire avec l'agence de développement territorial IDEA commence assez tôt dans mon parcours de vie, puisque c'est en master 2, lors de l'établissement de mon travail de fin d'études, que j'ai pu me pencher sur un des projets clés en termes d'assainissement pour le Cœur du Hainaut.

On m'a confié la tâche d'analyser un ouvrage d'art long de 5 km, perché à 4 mètres de hauteur, destiné à véhiculer les eaux usées du grand Mons vers la station d'épuration de Wasmuël et dont l'état structurel datant de 1970 nécessitait de dresser un constat.

Ouvrage tant emblématique dans le paysage montois qu'essentiel par sa fonction, puisqu'il alimente la deuxième plus grande station d'épuration de Wallonie et permet d'éviter les rejets d'eaux usées vers la Haine.

Fort d'une conclusion établie sur ce collecteur aérien et mon diplôme en poche, j'ai travaillé 4 ans dans un bureau d'études privé, où nous réalisions des gros projets industriels clés en main. L'aspect environnemental, c'est la facette qui me manquait le plus dans les projets que je portais à l'époque. Je souhaitais donner plus de sens à mes projets, malgré eux polluants par l'emploi de matériaux tels que le béton et l'acier, mais avec une finalité qui a du sens, améliorer l’environnement et le bien-être des citoyens.

L'autre bonne nouvelle, c'est que pendant ces 4 années, le projet a avancé et un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros a été débloqué afin d'étudier une solution pérenne de réhabilitation de cette structure aérienne stratégique.

 

En quoi consiste ton métier ?

 Je dirais qu’élaborer, suivre et fédérer sont les mots qui décrivent au mieux ma fonction au sein d’IDEA. Débuter d’une idée, prendre en compte les désidératas, intégrer les contraintes techniques et budgétaires dans le but d’établir un avant-projet font partie de mon quotidien.

L’élaboration des plans, des métrés et du dossier technique portent l’avant-projet vers sa phase projet jusqu’à sa mise en marchés publics. Vient alors l’élaboration finale qu’est la mise en œuvre, où le virtuel des études se confronte à la réalité de terrain.

Je voulais absolument continuer les chantiers et être les bottes dans la boue, mais aussi travailler en collaboration avec mes collègues de tous horizons dans les bureaux.

 

Quels sont les éléments qui te plaisent le plus dans ton job ?

Avoir un vrai impact positif sur l’environnement ! Mon métier m’a permis de prendre conscience de l’importance du travail qu’il y a pour que chacun puisse profiter de l’eau, une ressource incroyablement précieuse. « À l’instar des égouts se trouvant sous nos pieds et dont on ignore souvent l’existence, nous oublions la facilité d’accès à l’eau que nous avons à profusion en ouvrant un simple robinet alors que des femmes et des hommes œuvrent au quotidien derrière chaque goutte d’eau ».

Qu’est-ce qui te motive au quotidien ?

Faire avancer les choses au niveau de l’aspect environnemental en l’alliant ma passion pour la construction et le génie civil. En termes de connotation, on construit, on utilise du béton… mais c’est à bon escient.

 

Est-ce qu’il y a une anecdote qui te vient en tête lorsque tu penses à ton expérience chez IDEA ?

Ce n’est pas vraiment une anecdote, mais ce qui me fait rire, c’est le destin : faire mon TFE, « oublier IDEA »… et y revenir pour suivre un projet que j’ai en partie initié !

 

Un mot pour encourager les futurs diplômés à se lancer dans les métiers de l’eau ?

Travailler dans une structure publique de gestion de l’eau permet de collaborer et d’interagir avec des collègues de différentes disciplines liées aux métiers de l’eau.

Les enjeux climatiques et environnementaux offrent de belles perspectives et de nombreux défis techniques. Travailler dans les métiers de l’eau peut combler les personnes qui désirent avoir un impact positif sur l’environnement, mais aussi un aspect technique avec la réalisation de chantiers d’envergure.

L’environnement prend de plus en plus de sens, mais on doit pousser l’innovation !

Les opérateurs de l’eau sont des moteurs qui permettent d’avancer vers des solutions durables et respectueuses de notre planète.

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